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Histoire de la réparation navale à Marseille

De par sa position géographique extrêmement privilégiée, le port de Marseille naît et se construit autour des activités liées au commerce maritime qui ne cessent de croître au fil des siècles. En 1855, l’Etat concède la création et l’exploitation de vastes docks. La surface des bassins passe de 28 à 72 ha, avec une longueur de quais atteignant 15 km. A l’audace des acteurs économiques vient s’ajouter la dynamique industrielle et des marchés ouverts par de nouvelles possessions d’outre-mer. Autre atout majeur : en 1869, le canal de Suez est inauguré, facilitant plus encore les échanges maritimes. Marseille se forge l’image d’une « Porte de l’Orient » .
A partir de 1875, la réparation navale se développe. Marseille devient une grande cité industrielle. Cette activité prend son essor, dans la prolongation du négoce portuaire.

De par sa position géographique extrêmement privilégiée, le port de Marseille naît et se construit autour des activités liées au commerce maritime qui ne cessent de croître au fil des siècles. En 1855, l’Etat concède la création et l’exploitation de vastes docks. La surface des bassins passe de 28 à 72 ha, avec une longueur de quais atteignant 15 km. A l’audace des acteurs économiques vient s’ajouter la dynamique industrielle et des marchés ouverts par de nouvelles possessions d’outre-mer. Autre atout majeur : en 1869, le canal de Suez est inauguré, facilitant plus encore les échanges maritimes. Marseille se forge l’image d’une « Porte de l’Orient » .
A partir de 1875, la réparation navale se développe. Marseille devient une grande cité industrielle. Cette activité prend son essor, dans la prolongation du négoce portuaire.
La réparation navale marque fortement l'histoire de Marseille. Du point de vue économique, tout d'abord, puisque la ville a longtemps été au premier rang dans ce domaine, mais aussi du point de vue social et urbain dans la mesure où plusieurs quartiers proches du port ont été complètement façonnés par cette activité. Depuis le calfatage des coques des voiliers en bois jusqu'à la «jumboïsation» des car-ferries, depuis l'ouverture du bassin de carénage en 1835 jusqu'à la mise en service de la forme 10 en 1975, depuis la fondation des ateliers Taylor (ingénieur anglais qui fonde l'atelier de fabrication de machines à vapeur dans le quartier Menpenti en 1835) , Benet (voir "histoire des chantiers de La Ciotat), Labarre, Falguière et Fraissinet (voir "histoire des chantiers à Port-de-Bouc) jusqu'à l'affirmation du groupe Terrin (1921) au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'histoire de la réparation navale est loin d'être celle d'un long fleuve tranquille.
Si l'on considère le nombre d'emplois liés à l'activité portuaire, le poids le la réparation navale est passé de 1 à 10% entre 1921 et 1954. Marseille est, de très loin alors, le premier port méditerranéen de réparation navale (7000 salariés ; 60% de la réparation navale française. Le secteur était dominé par la Société Provençale des Ateliers Terrin (SPAT) crée en 1921 et regroupant en 1960, 1700 personnes. D'autres entreprises, telles que la Société des chantiers et ateliers de Provence, la société Groignard, les ateliers de Menpenti... etc atteignaient également une taille respectable.
Jusqu'à la fin des années 70, la réparation navale est une des activités les plus importantes de l'économie marseillaise, mais les crises du pétrole et l'apparition de la concurrence étrangère, de l'Asie notamment, ont raison du groupe Terrin qui disparaît en 1978 alors qu'il représentait 50% de cette activité.
En 1986, la réparation navale à Marseille comprenait quatre grands groupes : la Compagnie Marseillaise de Réparation (CMR), les Ateliers et Chantiers de Marseille Provence, les ateliers Paoli et Sud-Marine Entreprise. Pour faire face à la concurrence, le secteur a dû s'adapter et se spécialiser : à l'entretien courant et à la réparation à proprement parler, se substitue de plus en plus une activité forte de transformation de navires et de gros entretiens. Malgré cela, de 1983 à 1985, le nombre de navires en cale sèch eest passé de 238 à 167, le nombres de jours d'occupation de 2195 à 1808.
Depuis la reprise de l'activité de réparation navale en septembre 2010 dans le port de Marseille, une cinquantaine de navires ont été traités par le Chantier Naval de Marseille (CNM). (Sur l'actualité des chantiers navals de Marseille en 2013, voir notamment l'article des Echos, de 06-2013: Le Chantier Naval de Marseille tient de nouveau la forme)

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