Lancement du ville d'Oran,1936
Titre originel : Inauguration et mise à l'eau du ville d'OranFonds : Cinémémoire
Déposant : Mr Coste Roger
Réalisation : Mr Coste Esprit
Format : 9,5 mm, noir et blanc, muet
Date : 1936
Durée : 2 min 14 sec
Genre : film amateur, document brut
Document brut Notice n° : 464-075
Résumé
Mise à l'eau et inauguration du bateau de croisière "Ville d'Oran", le cortège officiel et la fanfare arrivent jusqu'au chantier naval de La Ciotat. La foule se presse sur les quais, des hommes sont à bord et le navire est suivi par des barques.
Analyse
La Ciotat en fêteLe film est tourné par un amateur, les images manquent parfois de stabilité. Cependant, il filme à hauteur d'homme, ce qui permet au spectateur de mesurer de la taille impressionnante du navire et de son hélice en action. La ville de La Ciotat est à la fête. On aperçoit les fanions ornant le bateau (qu'on suppose colorés) et les passagers à bord saluant la foule. Les plans suivants de la fanfare donnent un aperçu de ce qui se passe déroule sur le quai durant le lancement. Une estrade également décorée de fanions a été montée sur le quai et l'on aperçoit des enfants de chœur.
Une chronologie aléatoire
On remarque néanmoins que les plans s'enchaînent de façon étonnante. La chronologie semble aléatoire et on peut observer des allers retours entre le port et le quai. Ce film semble avoir été réalisé en "tourné-monté": en raison du prix des bobines, c'est souvent le cas des films amateur.
Contexte
LancementsAu rythme de la sirène hurlante des chantiers et des cloches de l'église, le bateau sur cale s'immerge en provoquant une vague dans le port. Si dans le chantier, le lancement est surtout une séquence technique pour les ouvriers, il est pour les officiels une cérémonie avec le prêtre, la marraine, la bouteille de champagne.
Certains lancements ont marqué les mémoires : par exemple, celui de l'Olympic Splendour à la Ciotat, et de sa vague phénoménale, au point de vider le port et de réduire en miettes une barque amarrée trop près. « on voyait les rochers au fond pendant la contre vague ! » se souvient encore Louis Sciarli.
Il existe plusieurs sortes de cérémonie : certaines sont des baptêmes chrétiens, célébrés par le curé de la paroisse. Celles fêtant les bateaux russes et grecs sont orthodoxes, célébrées par un pope, et c'est un imam qui officie lorsque les bateaux sont commandés par les armateurs arabes. C'est alors un parrain qui accomplit le rituel de la bouteille, préparée pour l'occasion avec de l'eau gazeuse ou de l'eau du Jourdain à la place du champagne. D'autres encore sont civils et l'inauguration prend la forme d'un ruban coupé par la marraine.
Parfois, les deux célébrations (bouteille et ruban) ont lieu pour un même navire, prolongeant encore les festivités animées par la fanfare.
Certaines grandes dames ont été marraines de naviresconstruits aux CNC : Tina Onassis fut marraine de l'Olympic Splendour, Anna-Aymone Giscard-D'Estaing du Velay, Claude Pompidou du Var, Bernadette Chirac du Joinville et Simone Veil du Gauguin.
Ajouter un Commentaire