Cages d'écureuil
Titre originel : Confection de cages d'écureuil pour la société PechineyFonds : Cinémémoire
Déposant : Mr VIALIS Gaston
Réalisation : Gaston Vialis
Format : 8mm, noir et blanc, muet
Date : 1959
Durée : 4 min 1 sec
Genre : film amateur
Document brut Notice n° : 035-019
Résumé
Dans la réparation navale, il y avait ce qu'on appelait "la morte", c'est-à-dire des périodes où il y avait moins de travail. Des entreprises comme Groignard profitaient de cette période pour employer le personnel à des activités diverses. Ici, les ouvriers confectionnent une trémie et des cages d'écureuil. Des permières soudures à l'acheminement final, le réalisateur revient sur les différentes étapes du processus.
Analyse
Au coeur de l'atelier
Le film s'ouvre par un plan sur les croquis papier de la trémie. S'ensuit un plan d'ensemble plongeant le spectateur dans l'atelier de confection. Plusieurs groupes d'ouvriers semblent travailler indépendamment les uns des autres. Le réalisateur filme constamment en plongée. Il semble donc être en position surélevée par rapport aux autres ouvriers. Extérieur à l'action, il souhaite capter la diversité des activités. Malheureusement, ses zooms sont flous et le spectateur n'a que peu de visibilité pour saisir la démarche des ouvriers.
Un processus par étape
Les alternances entre plan d'ensemble et plan rapprochés renforcent cette idée de processus étape par étape suivant un protocole précis. Plusieurs panoramiques témoignent de cette volonté de capter un ensemble, un processus. Le film s'achève sur un plan en extérieur. La confection des cages d'écureuil est terminée. La fin de l'ouvrage rime avec la sortie du réalisateur de l'atelier. Solidement attachées au camion, elles sont prêtes à être livrées.
Contexte
La MortePériode de baisse d'activité, elle permettait à l'entreprise (ici Groignard) de ne pas mettre les ouvriers au chômage technique en les assignant à d'autres tâches. Dans ce film, c'est une confection de trémies et cages d'écureuil.
Lors de "la Morte", la direction envoyait deux personnes qui démarcher les entreprises « terrestres » pour faire des travaux suivant devis, notamment Péchiney, mais aussi La Cellulose du Rhone ou encore EDF. On construit ainsi des turbines de barrage et des conduites forcées et les houillères du Bassin de Provence (travaux sur les bouilleurs et les réfrigérants)
La confection de trémiesOn distingue sur les côtés les serpentins de bouilleurs de deux bateaux : le Provence et le Bretagne. Ces deux bateaux faisaient la liaison Marseille-Amérique du Sud. Ces tuyaux étaient en cuivre rouge et il fallait les détartrer dans un bac d'environ 2000 litres d'acide muriatique. Ce travail, qui serait aujourd'hui interdit, était payé double. On voit les soudeurs à l'œuvre.
Les cages d'écureuil sont des batteries de tuyaux mises dans des colonnes de refroidissement. Il y en a douze par colonnes et elles font circuler de l'eau froide dans les grandes citernes afin de réguler la température. Elles agissent donc comme des refroidisseurs.
Vocabulaire:
Acide muriatique : muriatique signifie "appartenant au sel ou à l'eau de mer. Il correspond à l'acide chlorhydrique, qui est un acide fort et capable de dissoudre certains métaux forts.Trémis (ou trémie) : Sorte de réservoir en forme de pyramide tronquée renversée, à base carrée.
Serpentins : il s’agit d’enrouler le tube de cuivre sur lui-même de manière à réaliser le réservoir d’eau qui sera porté à ébullition.
La Barrasse : quartier est de Marseille dans le 11ème arrondissement, aujourd'hui friche industrielle des anciens établissements Péchiney spécialisé dans l'usinage d'aluminium.
Rebonds
Films: | Interview: | |
Conduite forcée de Chanolles | Confection d'une trémis |
Gaston Vialis |
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