Confection d'une trémis
Titre originel : Confection d'une trémisFonds : Cinémémoire
Déposant : Mr VIALIS Gaston
Réalisation : Gaston Vialis
Format : 8mm, noir et blanc, muet
Date : 1959
Durée : 7 min 18 sec
Genre : film amateur, document brut
Document brut Notice n° : 035-020
Résumé
Le film est divisé en deux parties. Il s'intéresse dans un premier temps à la construction d'une trémie puis ensuite au cintrage de tuyaux. Il met en valeur la technicité et le savoir faire des ouvriers. L'élaboration de tels ouvrages nécessite la plus grande attention. La trémie est construite pour la société Péchiney. Le film montre ensuite l'opération de cintrage des tuyaux. Celle-ci nécessite une demi journée de travail. Après la mise en place sur le marbre de cintrage, le tube est placé entre des quilles. Six à sept ouvriers s'affairent chacun à leur tâche de cintrage du tube API à l'aide de treuils à main.
Analyse
Les conditions de travailTourné exclusivement à l'intérieur de l'usine Groignard, le film de Gaston Vialis expose parallèlement la pénibilité des conditions de travail et le savoir faire indispensable d'un tel métier. On imagine très bien la chaleur qui pouvait se dégager des brûleurs et les efforts nécessaires à la manipulation du treuil à main. D'une réelle ambition documentaire, le film renseigne sur la dangerosité des travaux effectués, lesquels bénéficiaient d'une prime de nocivité.
Un spectateur privilégié
Le cinéaste filme l'ensemble de la tuyauterie alternant des plans fixe et des plongées grâce à son positionnement dans la cabine d'un pont roulant. Chaque action est détaillée dans une volonté de documenter le spectateur et de mettre en valeur la complexité d'un tel métier et les ressources qu'il nécessite.
Contexte
Technique: Construction d'une trémieLes serpentins (surbrillance) de cuivre rouge sont détartrés dans un bac d'acide muriatique. Les ouvriers disposent alors d'une semaine pour démonter les tuyaux, les détartrer et les remonter avant le départ du bateau qui rejoint l'Amérique du Sud en une vingtaine de jours. Les tuyaux de la trémie sont ajustés, soudés puis rendus étanches par l'ouvrier. Enfin, la trémie est mise en place à La Barrasse (surbrillance) dans les usines Péchiney.
Cintrage d'un tube API
Préparation au cintrage des tuyaux. Les ouvriers vont faire du cintrage de tuyaux, opération qui dure en général toute une demi-journée de travail. Un ouvrier consciencieux arrive en avance pour vérifier que tout est prêt et pour préparer les « chauffes ». Vue générale de la tuyauterie. On a mis en batterie deux brûleurs à mazout, qu'il faut remplir fréquemment, pour chauffer la partie qui sera cintrée avec des treuils. Cette méthode sera ensuite abandonnée au profit de cintreuses récupérées aux chantiers de La Ciotat. Après la mise en place sur le marbre de cintrage, le tube est placé entre des quilles. Six à sept ouvriers s'affairent chacun à leur tâche de cintrage du tube API à l'aide de treuils à main. Ils portent en général une combinaison pour éviter la chaleur. En parallèle, d'autres équipes s'occupent des réparations plus petites attenant à d'autres travaux pour les bateaux et tankers en réparation.
Lexique :
Trémie : Sorte de réservoir en forme de pyramide tronquée renversée, à base carrée.
Serpentins : il s'agit de décintrer les tubes de cuivre et de les adapter au diamètre de la cuve-réservoir dans laquelle ils seront fixés afin que la vapeur d'eau circulant à l'intérieur des serpentins réchauffe le produit qui se trouve dans les cuves.
La Barrasse : quartier est de Marseille dans le 11ème arrondissement, aujourd'hui friche industrielle, mais qui fut autrefois le lieu d'implantation des usines d'aluminium du groupe Péchiney.
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Conduite forcée de Chanolles |
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